5 juin 2007

Le livre noir de Ceuta et Melilla



Est-ce bien justifié de publier un livre sous le titre accusateur de "Le livre noir de Ceuta et Melilla" ? [voir site internet de Migreurop]
Certes les événements de septembre 2005 au cours desquels on avait vu des dizaines d'émigrés clandestins mourir en essayant d'escalader les grillages qui délimitent les frontières entre les deux enclaves et le territoire marocain ont pu choquer les tétéspectateurs européens ainsi que les associations humanitaires d'aide aux clandestins, pour autant est-il légitime de faire porter la responsabilité de ces actes aux seules deux villes espagnoles en choisissant un tel titre ?
C'est bien l'Europe toute entière qui doit faire face à cet afflux de candidats à l'immigration et qui doit porter la responsabilité du refus de les accueillir. Ceuta et Melilla ne sont que les avant-postes d'une Europe frileuse qui voudrait se barricader à l'intérieur de sa fortesresse d'abondance !

Ceuta et Melilla face à l'Union Européenne

Ceuta et Melilla, villes espagnoles qui jouissent d'un statut particulier au sein de l'U.E., pourraient-elles devenir devenir dans un futur plus ou moins lointain, les portes d'entrées du Maroc vers l'Union Européenne ?
C'est, en tous cas ce que suggère l'article paru dans Telos à l'adresse suivante : Lire l'article complet .
En effet, si l'on admet que la Turquie, qui possède une enclave sur le territoire européen, peut devenir, grâce à cette situation particulière, un membre à part entière de l'Union Européenne, pourquoi ne pas envisager qu'à l'inverse, les deux villes espagnoles situées sur le continent africain et qui constituent des enclaves en territoire marocain, servent d'argument au Maroc pour solliciter et obtenir son adhésion au sein de l'Union Européenne ?
Ce serait là une version nouvelle et inédite de l'argumentation formulée par le précédent roi du Maroc Hassan II : jouant à l'époque du parallèle entre Gibraltar d'une part et Ceuta et Melilla d'autre part, il réclamait, en s'associant aus revendications de l'Espagne, la restitution du "peñon" de Gibraltar, pensant récupérer à sont tour, par un effet mécanique, les deux villes espagnoles ! Comme toujours, Ceuta et Melilla -comme le contentieux de la pêche- serviront d'argument marocain pour faire pression sur l'Espagne et, au-delà, sur l'Union Européenne.