1 décembre 2007

Le regard espagnol sur Ceuta et Melilla : quel changement depuis 32 ans !

À l’occasion de la visite du roi Juan Carlos à Ceuta et Melilla, les 5 et 6 novembre 2007, la chaîne publique de télévision TVE1 a consacré, le 10 novembre, une émission de son documentaire hebdomadaire Informe Semanal à cet événement. Je n’ai pu m’empêcher de comparer cette dernière émission à la première qui avait été consacrée aux deux villes en 1975, c’est-à-dire au tout début de cette émission devenue mythique en Espagne, pour voir comment a évolué le regard des médias espagnols sur ces deux villes.
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10 novembre 2007

Mais qu'allait-il faire dans cette galère ?

Le roi Juan Carlos a visité les 5 et 6 novembre dernier, pour la première fois depuis son accession au trône en 1975, les deux villes espagnoles situées sur la côte méditerranéenne du Maroc. Cette visite officielle a, bien évidemment, provoqué des réactions de colère du gouvernement marocain et même du roi Mohammed VI. On peut légitimement se demander qu'est-ce qui a motivé cette visite à ce moment précis alors que les habitants des deux villes autonomes réclament depuis des lustres la visite du chef de l'état.

8 octobre 2007

Ceuta et Melilla , toujours au coeur de l'actualité ?

Le 21 septembre dernier, le numéro deux d'Al Quaida -Al Zawahiri- a appelé à chasser du Maghreb musulman les "fils de France et d'Espagne". (El Pais du 21/09/2007)
La reconquête de l'Andalousie est une revendication fréquente chez les responsables d'Al Quaida ; cette revendication s'appuie sur le souvenir de la présence arabe en terre andalouse à partir de 711, présence qui s'achève en 1492 avec la reconquête du royaume de Grenade par les Rois Catholiques. En juillet 2007, Al Zawahiri avait même comparé l'occupation espagnole de cette "terre musulmane" avec l'occupation de l'Irak par les Etats-Unis.
Si cette revendication de l'Andalousie semble pour le moins absurde, par contre l'appel d'Al zawahiri prend toute sa force dans le cas de ceuta et Melilla.
Il est possible que les paroles du numéro deux d'Al Quaida trouvent un écho favorable chez quelques islamistes marocains et réveillent les vieilles revendications de l'Istiqlal marocain contre les "Présides" espagnols, symboles selon eux d'une époque coloniale révolue.
Encore une fois, Ceuta et Melilla risquent de revenir -négativement- sur le devant de l'actualité hispano-marocaine !

5 juin 2007

Le livre noir de Ceuta et Melilla



Est-ce bien justifié de publier un livre sous le titre accusateur de "Le livre noir de Ceuta et Melilla" ? [voir site internet de Migreurop]
Certes les événements de septembre 2005 au cours desquels on avait vu des dizaines d'émigrés clandestins mourir en essayant d'escalader les grillages qui délimitent les frontières entre les deux enclaves et le territoire marocain ont pu choquer les tétéspectateurs européens ainsi que les associations humanitaires d'aide aux clandestins, pour autant est-il légitime de faire porter la responsabilité de ces actes aux seules deux villes espagnoles en choisissant un tel titre ?
C'est bien l'Europe toute entière qui doit faire face à cet afflux de candidats à l'immigration et qui doit porter la responsabilité du refus de les accueillir. Ceuta et Melilla ne sont que les avant-postes d'une Europe frileuse qui voudrait se barricader à l'intérieur de sa fortesresse d'abondance !

Ceuta et Melilla face à l'Union Européenne

Ceuta et Melilla, villes espagnoles qui jouissent d'un statut particulier au sein de l'U.E., pourraient-elles devenir devenir dans un futur plus ou moins lointain, les portes d'entrées du Maroc vers l'Union Européenne ?
C'est, en tous cas ce que suggère l'article paru dans Telos à l'adresse suivante : Lire l'article complet .
En effet, si l'on admet que la Turquie, qui possède une enclave sur le territoire européen, peut devenir, grâce à cette situation particulière, un membre à part entière de l'Union Européenne, pourquoi ne pas envisager qu'à l'inverse, les deux villes espagnoles situées sur le continent africain et qui constituent des enclaves en territoire marocain, servent d'argument au Maroc pour solliciter et obtenir son adhésion au sein de l'Union Européenne ?
Ce serait là une version nouvelle et inédite de l'argumentation formulée par le précédent roi du Maroc Hassan II : jouant à l'époque du parallèle entre Gibraltar d'une part et Ceuta et Melilla d'autre part, il réclamait, en s'associant aus revendications de l'Espagne, la restitution du "peñon" de Gibraltar, pensant récupérer à sont tour, par un effet mécanique, les deux villes espagnoles ! Comme toujours, Ceuta et Melilla -comme le contentieux de la pêche- serviront d'argument marocain pour faire pression sur l'Espagne et, au-delà, sur l'Union Européenne.

9 avril 2007

La représentation iconographique du Marocain dans l'Espagne colonisatrice

L'image du Marocain dans l'Espagne actuelle est le fruit de siècles d'affrontements et, tout particulièrement d'un XXème siècle fécond en guerres et en contentieux de toutes sortes entre les deux pays. En effet, le long siècle d'aventure coloniale espagnole au Maroc, entre 1859 et 1975, a fortement marqué les mentalités et l'inconscient collectif espagnols. De cette "rencontre" entre colonisateur et colonisé est issue une abondante iconographie pour représenter "l'Autre", en l'occurrence le Marocain. En nous appuyant sur le large corpus iconographique recueilli par le professeur Eloy Martin Corrales dans son ouvrage "La imagen del magrebí en España"[1], nous allons nous attacher à identifier les différentes approches de la représentation du Marocain en Espagne, avant et après la décolonisation. Enfin nous pourrons répondre à la question suivante : la décolonisation a-t-elle marqué une transition dans la représentation du "voisin du sud" ?

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