La ville a bien changé depuis ma première visite en 2001 et le centre ville a été embelli, en particulier la partie que les melillenses appellent «Melilla la Vieja» c’est-à-dire la citadelle qui fut à l’origine de la ville elle-même.
La Plaza de España, le cœur de la ville, ainsi que le parc Hernandez qui débouche sur cette place, ont été rénovés et fleuris ;
la Plaza de las Culturas a remplacé une ancienne gare routière…
Toujours égale à elle-même, Melilla est un curieux mélange d’Espagne et d’Afrique.
Par ailleurs, au cours de mes rencontres avec différents acteurs culturels de la ville, j’ai pu vérifier que le slogan «Ciudad de las cuatro culturas» était mis en pratique au moins au niveau culturel puisque le musée archéologique rénové présente maintenant l’histoire et la culture Juive et Amazigh qui sont deux composantes essentielles de cette ville ; l’équipe de jeunes archéologues attachés à ce musée a également entrepris un programme de conservation du patrimoine berbère dans la partie du Rif marocain proche de Melilla.
Quand on connaît l’attitude du pouvoir marocain qui a toujours nié l’existence d’une culture amazigh, on mesure mieux l’impact que peut avoir la politique culturelle de la Ville Autonome pour la population berbère du Rif !
2 commentaires:
mon grand père a été fusillé au fort de rostrogordo le 5 mars 1938, il était sergent et secrétaire du juge, républicain, il sera détenu à tauima un an, puis au fort de mélilla rostrogordo, une année encore, père de cinq enfants,ma mère l'ainée a vécu l'enfer, la faim, le rejet,avec ses quatre autres frères et soeur, aujourd'hui mon grand père repose avec d'autres dans une fosse commune, oubliée de tous, sauf à part Carolotta O'Nell l'écrivain dont le père a été assasiné, et moi même, vous pourrez lire l'histoire sur le très bon blog, d'Enrique DELGADO, qui est en lutte contre l'esprit franquiste qui règne à MELILLA;
L'histoire de mon grand père qui avait un nom d'emprunt josé maria FERNANDEZ CLOUX, et de son vrai nom, Antonio BERGES del PALACIO, y sont racontées, ainsi, que l'histoire de ma mère dans le thème "Historias mujeres en melilla" je suis moi même française et de mère espagnole, j'ai réussi avec beaucoup de temps, à obtenir les dossiers de mon grand père, on y voit notamment un passage au camp de Zéluan, son interrogatoire, ce qu'il écrit aussi...El ALMINAR de Melilla est un très bon blog , Enrique Delgado le responsable de ce blog, a lui aussi perdu sa grand mère, dont la seule faute était d'avoir hébergé un républicain, et d'être institutrice...je voulais exprimer cela ..merci à tous ceux qui luttent pour la mémoire de ceux qui ont été assasinés, et aussi pour ceux qui se trouvent dans cette gigantesque fosse commune , qui bientôt sera oubliée de tous...S<i nous ne faisons rien..
Merci de votre commentaire. Je m'excuse de vous répondre aussi tardivement....
Lors d'un séjour à Melilla en 2001, j'avais rencontré Enrique Delgado, militant antifranqiste.
Merci de me donner l'adresse de son blog que je ne connaissais pas.
Pour connaître d'autres détails du soulèvement de 1936 à Melilla, vous pouvez aussi consulter l'ouvrage de Vicente Moga Romero, l'archiviste de Melilla : "Vicente Moga Romero, Al Oriente de África. Masonería, guerra civil y represión en Melilla [1894-1936] (2 vols.)"
C'est lui le spécialiste de cette période à Melilla. Par contre je sais que rien n'a été fait à Melilla, contrairement à Ceuta, pour les fosses communes de Melilla et des alentours.
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