10 novembre 2007

Mais qu'allait-il faire dans cette galère ?

Le roi Juan Carlos a visité les 5 et 6 novembre dernier, pour la première fois depuis son accession au trône en 1975, les deux villes espagnoles situées sur la côte méditerranéenne du Maroc. Cette visite officielle a, bien évidemment, provoqué des réactions de colère du gouvernement marocain et même du roi Mohammed VI. On peut légitimement se demander qu'est-ce qui a motivé cette visite à ce moment précis alors que les habitants des deux villes autonomes réclament depuis des lustres la visite du chef de l'état.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Yves! Merci pour ce commentaire intéressant, que je partage en partie. Là où j'ai un avis différent c'est sur les motivations du côté de Mohammed VI. Je crois qu'il a réagi sur un plan quasi-affectif, Juan Carlos ayant longtemps été considéré comme son "parrain", et ayant été très proche de la famille royale marocaine. Juan Carlos a été considéré, jursqu'à sa visite récente, comme l'ami du Maroc à Madrid, son arbitrage ayant même été sollicité par le Maroc lors de la crise des relations maroco-espagnoles sous Aznar.

L'instrumentalisation politique interne marocaine a eu lieu surtout du côté de la réaction de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, présidée par un ami d'enfance du Roi, Fouad Ali el Himma, ancien homme fort sécuritaire du régime jusqu'à son élection au Parlement le 7 septembre.

Enfin, au plaisir de te lire!

Anonyme a dit…

J'oubliais: j'ai attiré l'attention sur ton billet ici: http://www.blog.ma/obiterdicta/index.php?action=article&id_article=15567 .

marine a dit…

monsieur c'était juste pour vous dire qu'une de vos élèves d la compa etait allée faire un tour sur votre site te blog!!comme quoi on est fiers de notre prof d'espagnol

yzurlo a dit…

réponse à Ibn kafka : Salut et merci de ta réponse et des précisions que tu m'apportes concernant la vie politique marocaine que je ne connais pas en détail (Fouad Ali el Himma en particulier)

Anonyme a dit…

Yves: pour El Himma, c'est assez ironique. Il fût ministre délégué à l'intérieur, et de facto l'homme fort à la fois de ce ministère et du régime, jusqu'au début août 2007. Il démissionna et se présenta - avec succès - aux législatives. On lui prédit un grand avenir.

Sa disgrâce toute relative ayant abouti sur sa démission aurait été dûe à une visite en état d'ébriété faite au poste de police des frontières de Bab Sebta, à la frontière de Sebta, en présence de journalistes. Il a peut-être plusieurs raisons d'en vouloir à Sebta ;-)